Tout est question de perception
Il n’y a pas si longtemps, j’ai vu une image qui m’a fait réfléchir. L’image se voulait humoristique, mais elle avait un fond de vérité; un humain faisait un ange dans la neige et son chien se demandait quelle odeur il avait bien pu sentir pour vouloir se rouler comme ça.
Ça semble banal, mais en réalité, ça nous démontre le fossé immense entre notre vision du monde et celle que le chien a. Le chien a beau être le «meilleur ami de l’Homme», parfois nous nous comprenons mal. Et c’est tout à fait normal, nous sommes 2 espèces bien différentes, l’un est un canidé et l’autre descend des grands primates.
Problème de comportement ou de perception ?
De plus en plus, lorsque je me promène avec Dtox, des citoyens et des citoyennes de Mascouche m’arrêtent pour me poser des questions sur les comportements «problématiques» de leur chien. C’est d’ailleurs très encourageant, vouloir travailler sur les comportements de son chien est la première étape vers une belle relation et une belle cohabitation humains/chiens.
Chaque fois qu’on me questionne sur une problématique, j’ai toujours la même réflexion; est-ce un problème de comportement ou de perception ? Si le chien tire en laisse, c’est parce qu’il veut mener ou simplement parce que son rythme de marche est plus rapide que celui de l’humain ? Bien entendu, je ne dis pas qu’il faut le laisser faire et ne pas travailler ce petit côté déplaisant! Par contre, en comprenant que si le chien tire, c’est parce qu’il est fait comme ça, notre perception de son comportement change et nous amène à trouver une autre façon de voir.
Il y a quelques années, on tirait abondamment sur la laisse de notre chien lorsque celui-ci voulait sentir quelque chose lors de la promenade. Aujourd’hui, je vois les gens s’arrêter, prendre le temps, laisser le chien être un chien. Nous avons compris que l’odorat est essentiel pour eux, que de sentir revient à lire nos courriels, en terme humain. En voyant les Mascouchois-es agir avec leurs chiens, je peux dire que nous sommes de bons partenaires pour eux.
Bâtir des ponts
Le fossé qui existe entre notre vision et la leur va toujours rester. On ne pourra jamais les comprendre à 100%, à moins de pouvoir entrer dans leurs têtes. Par contre, nous pouvons bâtir des ponts; se renseigner, prendre le temps de vouloir les comprendre, changer notre perception.
La belle relation que je vois entre nos amis canins et les gens que je croise dans mon petit quartier de la Gare me donne beaucoup d’espoir quant à l’avenir de la cohabitation. Je vois parfois des chiens réactifs, mais les gens leur laisse l’espace nécessaire afin qu’ils se sentent bien. Je vois des enfants demander avant de flatter. Je vois du respect et c’est très beau à observer.
Nos chiens vivent dans un monde d’humains, avec des codes et un langage différent du leur, mais il est possible d’apprendre à bien communiquer avec eux et d’après ce que je vois depuis mes 4 dernières années à Mascouche, le goût d’apprendre n’est pas ce qui manque dans cette ville !
* Photo par Amélie Michel
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