Hymne automnal
Un large tapis de feuilles oranges, jaunes et rouges recouvre les sentiers, provoquant des craquements sous nos pieds; les quelques feuilles qui s’accrochaient encore vaillamment aux arbres finissent par céder, emportées par le vent vigoureux. Elles dessinent, dans leur chute, quelques arabesques. Ces sentiers, on pensait en avoir arpenté tous les contours, tous les détours; pourtant, on s’étonne à les redécouvrir chaque année les yeux pétillants, comme si c’était la première fois. Chaque saison nous révèle ces chemins sous de nouveaux jours : des jours parfois lumineux, ensoleillés, rafraîchissants; d’autres fois ternes, maussades et boueux ou, encore, venteux et agités. La forêt, comme nous, passe à travers toute la gamme des émotions, des couleurs.
La forêt comme terrain de jeu
Notre grande forêt agit comme un large terrain de jeu, où il fait bon grimper, jouer dans la boue ou dans le ruisseau, faire des cabanes avec des branches mortes. Notre cœur de parent peut parfois faire trois quarts de tour à la vue des expérimentations de nos tout-petits, mais il faut se rappeler qu’il y a là tout un laboratoire qui leur permet d’apprivoiser les risques, de prendre confiance en leurs moyens et de se dépasser. Un peu de boue ne peut pas faire bien de mal, et l’on dit même qu’elle a des vertus thérapeutiques. À voir…
Nos promenades s’accompagnent souvent de chansons : je n’ai jamais trop compris pourquoi! Peut-être est-ce l’inspiration du chant des oiseaux ou des écureuils qui nous incite à pousser la chansonnette? La chanson Loup, où es-tu? a particulièrement la cote dans notre clan et peut s’accompagner joyeusement d’une partie de cachette, ou de poursuites effrénées.
Des alliés de taille
Les enfants sont des complices de choix en forêt. Ils savent voir ce qui nous échappe complètement : un champignon qui a une drôle de tête; un petit suisse, agile comme un acrobate, qui traverse de branche en branche; une feuille avec un mariage de couleurs étonnant. Ils prennent le temps d’observer et veulent tout découvrir, comprendre, questionner.
Comme alliés de nos expéditions, nous prenons aussi avec nous des sacs à dos, des bouteilles d’eau, un bon thermos de chocolat chaud et des collations, comme des barres tendres, des fruits et des crudités. Souvent, même si l’on est un peu fatigué, le simple fait de s’arrêter un moment et de manger ou boire quelque chose de sucré suffit à nous revigorer pour poursuivre notre randonnée quelque temps. Et c’est reparti!
Camaïeu à la maison
La beauté de la forêt, on veut toujours la ramener à la maison! Les feuilles d’automne, les branches et les cailloux agrémentent assurément nos créations, mais on peut aussi simplement s’inspirer des belles couleurs que l’on a vues pour guider nos pinceaux et nos crayons. Créer à la lueur de la chandelle est une belle manière de retrouver cette chaleur qui habite notre forêt, et l’apaisement qui l’accompagne. La meilleure thérapie qui soit pour nos cerveaux bouillonnants.
Quelques semaines encore pour profiter du tourbillon de feuilles qui guide nos pas et nos créations! Alors, dites-moi, quelles idées vous inspirent notre automne?
Commentaires