De cloches et de balles de neige
Au tintement des premières cloches de Noël, la frénésie des fêtes s’empare de nous. Avec les années, nous avons essayé de profiter un peu plus de ce temps pour être avec ceux que nous aimons et ralentir plutôt que de se lancer dans une course folle aux achats et aux visites. Mais, avouons-le, ce n’est pas toujours facile : entre le sucre à la crème qui crame sur la cuisinière, la dinde qui commence à sécher dans le four et les courses de dernière minute à faire, le temps de l’émerveillement passe vite sous le sapin.
Ralentir… le temps d’une balade
Pourtant, on se fait un devoir de freiner la cadence, encore et toujours, pour Karissa, mais aussi pour nous, car, en décembre, l’essoufflement se fait sentir. Le fameux #slowtoute agit donc comme notre mantra pendant cette petite semaine qui sépare Noël et le jour de l’An.
Les balades en raquettes dans les sentiers du Grand-Coteau sont un excellent moyen de ralentir. Après tout, comment courir avec des raquettes aux pieds? Je vous en donne le défi! Ces escapades nous font découvrir le parc sous un nouveau jour: avec sa blancheur, sa lumière qui énergise et apaise à la fois, ses grands conifères recouverts de neige, ses odeurs sapinées. Un pur moment de zénitude… Jusqu’à tant qu’on se fasse happer de plein fouet par une balle de neige. Ah! Mes amours, s’ils aiment bien le calme, se laissent bien souvent tentés par une pluie de projectiles blancs.
Pas de raquettes? Pas de problème! Il s’en loue gratuitement au parc pendant le temps des fêtes (sauf les jours fériés), et, le reste de l’hiver, le samedi et le dimanche de 10h à 16h, en s’informant au surveillant au petit pavillon. Assurez-vous d’avoir une preuve de résidence sous l’habit de neige!
Des balades, on aimait aussi en faire dans notre ancien quartier à quelques jours de Noël pour aller voir toutes les belles maisons décorées patiemment au gout de leurs occupants. C’est même devenu une tradition depuis que le lutin coquin qui s’occupe de notre calendrier de l’avent l’a choisie comme activité à faire après le souper. Maintenant que nous sommes déménagés à la campagne, les maisons sont plus distantes, mais je suis certaine que notre lutin trouvera le moyen d’illuminer nos regards du travail des autres encore cette année… Il a plus d’un tour dans son sac, celui-là ! À suivre, donc!
Et au brico!
De la forêt, on ramène quelques branches de sapin ou de bouleau et des pommes de pin (si vous en trouvez, car elles sont souvent bien cachées!), tombées au sol, qui nous servent à réaliser tout un lot de décorations. Au nombre, centre de table, pots décoratifs et couronne, pourquoi pas! Les récoltes faites dans les bois peuvent être utilisées directement ou indirectement à titre de pinceau naturel, d’étampe dans de la pâte de sel et encore bien autre chose : on laisse notre imagination et de celle, débordante, de nos enfants s’exprimer. On expérimente et on se laisse le droit de se tromper! Quelques matériaux offerts par mère Nature et nous voilà fin prêts à décorer toute notre demeure!
En attendant un certain visiteur…
Une fois l’ambiance des fêtes installée à sa juste mesure dans la maison, quel plus grand plaisir que celui de préparer des biscuits pour le père Noël? Karissa adore faire la pâte, la découper avec des emporte-pièces, décorer les biscuits et les mettre à cuire. Le plaisir se prolonge quand l’on essaie de trouver la recette qui plaira le plus à notre voyage de l’Antarctique. À ce jour, on s’interroge toujours à savoir s’il préfère les expérimentations granos à la patate douce ou aux haricots noirs de maman, ou les biscuits plus classiques à l’avoine et au chocolat de papa. Un grand mystère!
De toute cette frénésie, retenons que le temps des fêtes est le temps du temps. Un moment pour se retrouver, se découvrir, se laisser aller à des activités ou des manières de faire autrement. Alors, vos meilleurs moments du temps des fêtes, quels seront-ils?
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