Coupable
Je plaide coupable
Je plaide coupable, j’ai capturé un lutin pour mon mini de 15 mois. Clairement, je me suis mise dans de beaux draps. On s’entend qu’à cet âge-là, il n’avait jamais manifesté d’intérêt pour un lutin. Il ne connaissait même pas son existence, ni à quoi ça peut bien servir. J’ai définitivement manipulé son désir d’être un fier propriétaire d’un petit espiègle. Je m’accuse ouvertement de mettre sur le dos de mon kid mon envie de la magie de Noël. Je me sers de mon enfant pour me donner le droit de « bébéisme » des fêtes.
Le lutin s’appelle Gustave, parce que son diminutif c’est Gugusse et c’est certain, des gugusses, il en fait plein! C’est moi qui ai trouvé son nom. On ne se cachera pas qu’avant que je lui ordonne d’aimer son troll, il avait déjà une vie bien remplie d’espiègleries. C’est d’ailleurs un mystère pour moi que les enfants aiment autant les lutins. Avec leur drôle de face, des fois, je trouve qu’ils font peur. Je crois que l’effet d’entraînement nous amène à manquer de jugement et de les trouver mignons. Je ne sais pas non plus qui a eu la brillante idée de trouver amusant des plans absurdes de lutins fringants à une période déjà intense. Définitivement, il n’y a pas eu de consultation auprès des parents qui ont à cœur les souvenirs d’enfance de leur progéniture.
J’ai succombé quand j’ai vu son regard et son sourire à faire frémir : Je l’ai tout de suite aimé et j’ai voulu l’adopter. Bon, Édouard, lui s’en balance, mais il va finir par comprendre son importance dans notre famille avant les fêtes. J’en ai aussi trouvé un pour sa grand-mère, pour ne pas qu’il oublie, au cas où. J’espère juste ne pas le traumatiser, quoi que j’ai vu pire : comme quand j’ai forcé Édouard à s’assoir sur le Père-Noël. Il y avait des parents pas mal plus intenses que moi qui ont déguisé leur poupon en lutin, j’étais jalouse de pas avoir eu l’idée.
Noël dans le fond…
C’est une fête pour redonner de la folie aux adultes. Mais, étant donné que les grandes personnes ne peuvent pas se permettre cette fantaisie, on force nos enfants à jouer le jeu pour nous et ça nous oblige à nous impliquer à 200 %. Ce qui, dans le fond, nous fait plaisir. Par contre, pour prouver qu’on est toujours adulte, on chiale un peu, on a quand même une réputation à maintenir. C’est ça un adulte, ça devient rabat-joie dans l’excitation.
Je crois que grâce à nous et à cette danse de folies, nous rendons heureux beaucoup d’enfants. En travaillant leur imagination (et la nôtre), on leur donne le droit d’être ce qu’ils sont, des enfants. De nous voir tout donner pour qu’ils s’émerveillent, ça les émerveille encore plus. Quand on passe ce temps avec nos enfants, c’est une façon de plus pour qu’ils se sentent aimés. Je les trouve beaux, beaux dans cette naïveté et cette période où tout est amour. Que nous aimions ou pas Noël, reconnaissons cette joie qui respire et qui comble de bonheur les enfants de tous âges.
Je vous souhaite un joyeux temps des fêtes et sourions-nous, c’est un magnifique cadeau et c’est gratuit!
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