À la maison
J’ai récemment commencé un nouvel emploi dans l’arrondissement Parc-Extension de Montréal. Je fais le voyagement en voiture, mais comme je travaille plutôt en soirée, j’évite les heures de pointe sur les autoroutes. J’aime Montréal. Je ne suis pas de ceux qui l’évitent à tout prix, la maudissent à qui veut l’entendre et trouvent qu’elle pue. Je la trouve vivante, culturelle et rassembleuse.
Il n’empêche que chaque fois que je reviens du boulot, je suis heureuse de retrouver la banlieue. Même si Montréal était plus commode pour moi en raison de mon domaine de travail, c’est à Mascouche que je me suis établie et j’y suis toujours aussi bien.
L’air se rafraichit rapidement, ici. À Mascouche, l’hiver se dépêche toujours d’arriver. C’est déjà l’automne chez nous. On fait partie des premiers à voir les couleurs dans notre cour, dans nos rues, dans les bois tout près de chez nous. Ça sent les feuilles humides et l’aiguille de sapin.
À Mascouche, on peut observer les étoiles. Je conduis tous les soirs à l’heure où elles commencent à scintiller dans le ciel. Mais ce n’est qu’en arrivant dans notre ville qu’elles brillent autant. Je prends le temps de les contempler chaque fois qu’un ciel clair le permet et, tous les matins, quand le soleil se lève, j’ai droit au chant des oiseaux et au silence de mon quartier paisible. Je sors les chiens en sirotant mon café. Les voisins qui partent travailler me saluent.
Une journée réussie commence assurément par cette routine matinale. J’ai la chance de profiter de mes avant-midis pour vaquer à mes tâches quotidiennes et il faut dire que je suis beaucoup plus efficace quand j’y veille le matin, plutôt qu’en soirée au retour du travail. Souvent, j’ai même le temps d’aller marcher ou de passer au gym. Parfois, j’aime aller déjeuner avec un ami, flâner à la bibliothèque ou partir à la conquête d’une nouvelle paire de souliers. Dans tous les cas, ce sont des choses que je peux faire sans sortir de la ville. Tout est à moins de 10 minutes autour de moi.
Quand le week-end arrive, j’ai déjà profité de mes temps libres. Je ne ressens pas le besoin de maximiser ces deux petites journées pour y insérer le plus d’activités possible. J’aime prendre mon temps. J’ai l’impression que j’ai appris ça ici. Je crois que quand on est bien quelque part, on commence à se concentrer sur les choses vraiment importantes. Mes chiens aussi s’épanouissent ici. Je ne sais pas si c’est l’énergie que je dégage qui les influence ou si c’est celle de la ville, mais leur attitude a changé depuis notre arrivée. Mes deux patates de chiens semblent revivre.
Je me souviens d’avoir eu hâte de sortir de chez moi dans la majorité des endroits où j’ai vécu. La plupart du temps, l’appel de la nature m’éloignait de chez moi quand la semaine se terminait. Et le retour était d’autant plus difficile. Mais ici, je suis toujours chez moi.
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